jeudi 4 août 2011

"Les miracles ne sont pas en contradiction avec les lois de la nature, mais avec ce que nous savons de ces lois." Saint Augustin

C'était une journée agréablement ensoleillée, une journée banale de juillet.  Je sortis de chez moi avec la saine mission d'aller prendre en photo des chats de gouttière parisiens pour me ressourcer et m’entraîner.  Mais au moment où j'entamai mon huitième pas rythmé d'enthousiasme, le ciel se recouvrit d'une épaisse couche de nuages et il se mit à pleuvoir comme vache qui pisse.  Stoppée dans mon élan par le caprice estival de Mère Nature, je décidai de remplacer ma séance-photo par une séance de canv.as et de coca-cola.  C'est à ce moment précis que le tonnerre retentit et qu'un éclair aussi rapide que Flash me frappa en pleine tête.  Je m'évanouis sur le coup.

Je me réveillai dans une chambre meublée et lumineuse, vêtue d'une sorte de toge blanche.  Prise d'une soudaine et inexplicable envie de faire des blagues téléphoniques à des inconnus, je me rendis compte que j'avais oublié mon téléphone portable (mobile, cellulaire, GSM) chez moi.  Sans perdre de temps, j'enfonçai la porte d'un spectaculaire middle kick, puis une autre d'un non moins grandiose high kick, descendis l'escalier gracieusement assise sur la rampe, forçai à s'ouvrir la porte vitrée par le simple pouvoir de ma pensée, sortis de cette sorte de donjon et m'envolai dans les airs.  À la fois effrayée et stupéfaite, je montai très haut dans le ciel, jusqu'à arriver sur une sorte d'île faite entièrement en nuages et avec un sympathique cottage traditionnel de la fin du XIXème avec un jardin typiquement british.

Après un court moment de réflexion et constatant le déficit de sonnette, je m'aventurai à frapper à la porte.  Cinq secondes plus tard, cette dernière s'ouvrit et j'aperçus un homme d'âge non identifié, avec un turban blanc sur la tête et la peau totalement verte.  Après quelques formalités telles une brève présentation mutuelle, nous fîmes une partie de Monopoly (que je gagnai) dans le salon victorien, après laquelle nous regardâmes trois épisodes de Pocoyo.  Puis après je me suis rappelée de mon envie de faire des blagues téléphoniques, je fis mes adieux à mon nouvel ami céleste et je rentrai rapidement chez moi.

Et après j'ai composé des numéros au hasard et me suis fait passer pour un livreur de pizzas.

Photos de Cockington Gardens, Torquay
Le cottage céleste.